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  D'après Michel Chion: " Ce qui fera de ces corps sonores de véritables instruments de musique ne pourra être que la définition de nouveaux registres, à partir desquels on pourra développer un discours musical et non plus créer des effets sonores".

   Utiliser des instruments qui ne correspondent pas aux "vrais" rompt certaines barrières mentales inscrites dans nos rapports à la musique, les gens entrent directement dans l'exploration, l'écoute, le jeu sans avoir de références culturelles qui pourrait les brider ou les détourner de la quète du son. Utiliser des matériaux, objets et formes connues, cela peut aider les gens à faire le lien entre leur culture et celle que je leur apporte. Le fait de hausser n'importe quel corps sonore au niveau des instruments conventionnels permet de désacraliser, de démystifier "l'instrument icône" et par conséquent la musique.

 

 Comme le souligne Max Vandervorst: " Créer , utiliser des instruments de musique à partir d'objets non conçus à cet effet, cela permet un terrain d'exploration et de découverte permanente.", "cela pousse le musicien à élargir le champ de son expression: poésie, sculpture..."

 

  La musique "recyclée" nous apporte de nombreuses possibilités de construction d'instruments, à partir de l'environnement, souvent oubliés et perdus face à la société qui nous sollicite à acheter des objets tout faits..On n' achète pas ses instruments, on se les fabrique en cherchant les matériaux à l'oreille. Ce principe, accessible à tous, nous permet de sortir des stéréotypes médiatisés, de se détacher de la société de consommation, de sortir de nos habitudes du confort et de la technologie qui finalement nous dépassent.

   Fabriquer des instruments à partir de récup', c'est prendre conscience du milieu dans lequel on vit, c'est aussi s'interroger sur la place de l'homme dans l'environnement, dans la société et dans la vie en général.

INFLUENCES: Dominique Gauvrit, Max Vandervorst, Linsey pollak, Bart hopkin, Shane Speal...

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